Appelle moi Pierre Richard
Salut à toi terrien. Je viens en paix !
Je ne peux pas me plaindre en ce qui concerne ma santé. Je ne tombe pas souvent malade, moins d'une fois par an. Mais par contre je suis une catastrophe naturelle, un nouveau fléau, Miss Gaffe, maladroite, Pierre Richard quoi, parce qu'en plus je n'ai pas de chance. Ou alors j'en ai beaucoup... j'hésite.
Je fais pas mal de sport, depuis que je suis toute petite. Et je suis aussi hyper-laxe. En gros, mes ligaments sont comme des élastiques trop vieux, trop usés. Lorsqu'on les regarde ils sont tout beau - tout propre. Mais lorsque je me tords quelque chose, poignet, cheville, ou que je tire trop dessus comme sur un adducteur, ischions et ben ça déchire, ça casse. Ça fait mal quoi.... Tu me diras, je n'ai qu'à pas tirer dessus. Le problème c'est que j'arrive à me faire mal en faisant des trucs de tous les jours comme marcher dans la rue après qu'il ait plu. Tout le monde y arrive, pas moi ! Oui oui !
J't'explique :
Tout a commencé au collège. J'ai toujours été casse-cou et pas du tout délicate avec moi-même. Tous les angles et tous les montants de portes m'attirent... si tu vois ce que je veux dire. Et à l'époque je pratiquai 2 sports : L'athlétisme et la Course d'Orientation. Première année dans les deux d'ailleurs. Mon entraîneur d'athlé décide de me faire participer au Cross sur les Iles de Lérins. Premier virage : la cheville gauche qui lâche. "Pas grave ! J'ai pas mal, je continue à courir." Oui mais non, je tombe dans les pommes à l'arrivée et mon père me récupère dans un sale état. Il m'amène dans la tente de secours, ma cheville est gonflée mais pas énorme. L'infirmière me dit que ce n'est rien, qu'il faut reposer pendant quelques jours et que ça ira mieux. Au bout de 2 semaines ma cheville est toujours enflée, à l'hopital on me la plâtre pour 3 semaines. Quelques mois plus tard, une Course d'Orientation, rebelote ! Plâtre pour 1 mois. Et là, je n'avais même pas fini les séances de kiné, je me rends au collège à pied avec une amie. Il venait de pleuvoir, je glisse sur une feuille de platane, me torts la cheville (sans m'en rendre compte : pas de douleur). Arrivée devant l'établissement je mets mon pied sur un banc pour refaire mon lacet, monte mon pantalon pour mieux y voir et là je vois ma copine blêmir. "Qu'est-ce qu'il y a?", je lui demande. Et là elle fixe ma cheville et me la montre du doigt en bégayant un truc incompréhensible. Je regarde : elle avait doublé de volume. Direction les pompiers. Là mon kiné prend les choses en main et me fait faire des exercices de malade qui m'ont musclé la cheville. Résultat, mon ligament est déchiré mais les muscles compensent et se contractent lorsque je me la torts encore aujourd'hui.
La droite n'a pas eu autant de chance... Je te passerais les détails mais j'ai fait 14 entorses plâtrées, je ne compte pas celles avec l'aircast. Ca fait plus de 20 en tout mais j'ai pas réussi à tenir le compte. Je me suis même fait une entorse en dormant ! Je me lève, vais à la douche, me déshabille (c'est plus pratique) et là j'explose de rire. Ma mère affolée de ne pas me voir faire la gueule comme à mon habitude (les ados sont des ingrats !) accourt : cheville énorme. Soit je me la suis tordue dans mon sommeil, soit de mon lit à la douche : approximativement 6m. Je suis irrécupérable.
Et là, je ne t'ai parlé que des chevilles XD
La prochaine fois je te parle de l'épaule des épaules. Je sais, pitoyable !